ASSURANCE SANTÉ SUISSE – LAMal : Bientôt une Franchise à 400 CHF ?

Juin 2024

Le système de santé suisse est à nouveau au centre des débats avec une proposition controversée du parti UDC (Union Démocratique du Centre). Le parti a déposé une motion de censure visant à augmenter la franchise de l’assurance maladie obligatoire LAMal de 300 CHF à 400 CHF. Cette initiative, présentée comme une solution pour maîtriser la hausse des coûts de la santé, divise profondément et fait débat.

Une proposition affirmée

La LAMal (Loi sur l’Assurance Maladie) est un pilier du système de santé suisse, imposant une franchise annuelle que les assurés doivent couvrir de leur poche avant que l’assurance ne prenne le relais pour les dépenses de santé. Actuellement fixée à 300 CHF, cette franchise est perçue comme un moyen d'encourager les assurés à faire preuve de modération dans leur consommation de soins de santé.

L'UDC, principal parti de droite de la Suisse, justifie l’augmentation de la franchise à 400 CHF par la nécessité de contenir l'augmentation continue des dépenses de santé. Selon eux, une franchise plus élevée inciterait les assurés à mieux réfléchir avant de consulter un médecin pour des troubles mineurs, réduisant ainsi la surcharge des services de santé et les coûts associés.

Pourquoi cette proposition d'augmentation ?

  • Responsabilisation des assurés : En augmentant la franchise, les assurés seraient plus responsables dans leur utilisation des services de santé, ce qui permettrait de réduire les consultations inutiles et les prescriptions coûteuses.

  • Économies pour le système de santé : Selon l’UDC, cela générerait des économies significatives pour le système de santé en réduisant les dépenses globales.



Une contestation assurée 

Les partis de gauche et de nombreuses associations de consommateurs s'opposent vivement à cette proposition et expliquent leur opposition pour plusieurs raisons :  

  • Impact sur les personnes vulnérables : Ils soutiennent que l’augmentation de la franchise pénaliserait surtout les personnes à faibles revenus et les malades chroniques, qui sont déjà les plus vulnérables face aux coûts de la santé.

  • Inégalités sociales : Selon eux, cette mesure accentuerait les inégalités sociales et l'accès inéquitable aux soins, aggravant les disparités existantes.

  • Effets contre-productifs : L'augmentation de la franchise pourrait avoir un effet contre-productif. En repoussant les consultations médicales pour des raisons financières, les assurés risqueraient de laisser s'aggraver des pathologies qui coûteraient ensuite beaucoup plus cher à traiter.

  • Complexité administrative : La mesure entraînerait également une augmentation des démarches administratives pour gérer les franchises plus élevées, ce qui pourrait paradoxalement augmenter les coûts administratifs au lieu de les réduire.


Alors, cette proposition est-elle une fausse bonne idée ?

La proposition de l’UDC de porter la franchise LAMal à 400 CHF suscite des débats intenses et des critiques de la part de nombreux acteurs du système de santé suisse. Si l’objectif de réduction des coûts est louable, la mesure risque d'avoir des effets indésirables sur la santé publique et d'aggraver les inégalités d'accès aux soins. Pour le moment, cette question reste en débat.

Mutuelle La Frontalière : Une solution pour prendre en charge la franchise !

Dans ce contexte de débat sur l'augmentation de la franchise LAMal, il est crucial de rappeler que la Mutuelle La Frontalière propose des solutions adaptées pour ses adhérents. Spécialisée dans les besoins des travailleurs frontaliers, La Frontalière prend en charge la franchise LAMal, actuellement fixée à 300 CHF. Les adhérents de La Frontalière bénéficient ainsi d'un remboursement complet de leur franchise, ce qui allège considérablement le fardeau financier lié aux dépenses de santé initiales.

De plus, La Frontalière offre une couverture étendue qui inclut non seulement la prise en charge de la franchise, mais aussi une couverture de la quote-part. Cela signifie que les assurés peuvent se concentrer sur leur santé sans avoir à se soucier des coûts élevés associés aux soins médicaux en Suisse.